COP16 : Ouverture des discussions sur la désertification en Arabie saoudite |
La 16ème Conférence des Nations Unies sur la désertification et la dégradation des terres (COP16) a débuté à Ryad, en Arabie saoudite, avec pour ambition de répondre aux défis mondiaux croissants posés par la désertification, la perte de biodiversité et le changement climatique.
Un appel pressant à
l'action
Lors de l’ouverture,
Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la
lutte contre la désertification (CNULCD), a insisté sur l’urgence d’adopter une
approche globale. "La dégradation des terres touche 40 % des sols, avec
des répercussions directes sur la sécurité alimentaire et les migrations",
a-t-il alerté, tout en soulignant que ces enjeux dépassent largement les
frontières de l’Afrique et du Moyen-Orient.
Des objectifs renforcés
Alors que la COP15,
organisée en 2022 en Côte d’Ivoire, avait fixé comme objectif la restauration
d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, les experts de la
CNULCD estiment désormais que 1,5 milliard d’hectares doivent être restaurés
pour freiner les dommages causés aux écosystèmes et aux populations.
Une priorité nationale
pour l'Arabie saoudite
Pays organisateur,
l’Arabie saoudite, confrontée à une désertification extrême, souhaite prouver
son engagement environnemental. Le royaume prévoit de restaurer 40 millions
d’hectares de terres, malgré les critiques récurrentes liées à son rôle de
premier exportateur mondial de pétrole et à ses prises de position
controversées lors des récentes négociations climatiques.
Des désaccords
persistants
Malgré la participation
de milliers de délégués, dont une centaine de ministres, les divergences
restent profondes. Les récentes négociations sur des questions connexes, comme
la lutte contre la pollution plastique ou le financement climatique, se sont heurtées
à des blocages, notamment de la part des pays producteurs de pétrole.
Entre scepticisme et
opportunités
Si certains experts
qualifient ces conférences de "mascarade", dénonçant une incapacité à
produire des actions concrètes, d'autres voient en cette COP16 une chance
cruciale pour inverser la tendance et prévenir des conséquences
environnementales irréversibles.
La conférence, qui se
déroule jusqu’au 13 décembre, abordera des débats essentiels sur les stratégies
nécessaires pour restaurer les terres dégradées et anticiper les sécheresses.