De nouvelles avancées prometteuses dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer |
Une équipe de chercheurs de l’Université KU Leuven et de l’Institut flamand de Biotechnologie (VIB) en Belgique a identifié des inhibiteurs spécifiques qui pourraient prévenir la perte de cellules nerveuses chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée jeudi.
Ces découvertes ouvrent
des perspectives encourageantes pour le développement de thérapies visant à
arrêter ou prévenir l’accumulation de lésions cérébrales causées par la maladie
d’Alzheimer, souligne l’étude parue dans la revue scientifique Science
Translational Medicine.
Caractérisée par
l’accumulation de plaques bêta-amyloïdes et d'agrégats de « protéines tau »
dans le cerveau, la maladie d’Alzheimer perturbe la communication cellulaire et
entraîne la mort des cellules nerveuses, entraînant une dégradation cognitive
et une perte de mémoire.
Dans le cadre de cette
nouvelle étude, dirigée notamment par le professeur Bart De Strooper du VUB-KU
Leuven Centre for Brain Research, les chercheurs ont analysé comment des
inhibiteurs spécifiques pourraient prévenir la perte de cellules nerveuses. S’appuyant
sur des recherches antérieures, ils ont examiné plusieurs modèles de souris
pour cartographier les déclencheurs de la nécroptose, un processus biochimique
entraînant la mort cellulaire.
Les résultats ont montré
que la nécroptose était activée chez les souris présentant des amas de «
protéines tau » mais non chez celles n’ayant que des plaques amyloïdes. Ces
données suggèrent une forme spécifique et retardée de nécroptose liée aux «
protéines tau » dans la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer,
qui représente 60 à 70 % des cas de démence, affecte environ 55 millions de
personnes dans le monde, dont quelque 220 000 en Belgique, selon l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS).