Un méga projet de
dessalement de l’eau de mer a été lancé, le lundi 10 juin, dans la Commune
Lamharza Essahel, relevant de la province d'El Jadida. Cette infrastructure, la
plus grande d'Afrique, fait partie intégrante de l'axe « Amélioration de
l'offre hydrique » du Programme national d'approvisionnement en eau potable et
d'irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par le roi du Maroc et dont le coût
global devra atteindre 143 milliards de dirhams.
Ce projet ambitionne de
produire annuellement 300 millions de m³ d'eau, en vue de répondre aux besoins
de 7,5 millions d'habitants dans la sous-région marocaine. La future station de
dessalement de l’eau de mer, dont les travaux ont été lancés par le prince
héritier du Maroc, est destinée à répondre à la demande croissante en eau du
Grand Casablanca et des villes avoisinantes comme Settat, Berrechid et Bir Jdid.
Elle sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 hectares, avec un
investissement global de 6,5 milliards de dirhams, et ce, grâce à un
partenariat public-privé.
Durant la première tranche, opérationnelle fin 2026, la future station fournira
548.000 m³ d'eau traitée par jour, soit 200 millions de m³ par an. La deuxième
phase, prévue pour la mi-2028, augmentera cette capacité à 822.000 m³ par jour,
avec 100 millions de m³ supplémentaires par an, dont 50 millions à usage
agricole.
Pour combler les besoins hydriques, la station comprendra une unité de dessalement de mer par osmose inverse et un système de transport de l'eau potable, qui comprend trois stations de pompage, trois réservoirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres. Deux conduites d'eau de mer de 1850 mètres, un émissaire de rejet de 2500 mètres de longueur, des filtres sous pression, des microfiltres, une unité de traitement des boues, un Centre de contrôle et de gestion, ainsi qu'un réservoir de stockage sont prévues dans le projet. Son alimentation se fera par énergies renouvelables et sa gestion sera automatisée.