Les scientifiques du Global Carbon
Project (GCP) ont avancé ce mardi 05 décembre 2023 que le seuil de +1,5°C de
réchauffement de la planète pourrait être dépassé « de manière constante
sur plusieurs années ». De même, les émissions de CO2 produites par les
énergies fossiles devraient atteindre un nouveau record en 2023.
A cet égard, les chercheurs scientifiques
estiment que les émissions mondiales totales de dioxyde de carbone ajoutées
dans l’atmosphère en 2023 atteindront 40,9 milliards de tonnes (GtCO2).
Selon eux, c’est quatre fois plus qu’en 1960, et la courbe des émissions, au
lieu de se réduire, est sur un plateau sur dix ans.
De plus, la déforestation, particulièrement en République démocratique du Congo, en Indonésie, et au Brésil, joue un rôle mais il reste minime comparé à l’utilisation de combustibles fossiles et du ciment qui reste hors contrôle, avec 36,8 GtCO2 (+1,1 % comparé à 2022).
Par ailleurs, le climatologue britannique Pierre Friedlingstein, qui a supervisé cette étude impliquant 150 chercheurs du monde entier a assuré que « Les dirigeants réunis à la COP28 devront se mettre d’accord sur des réductions rapides des émissions de combustibles fossiles, même pour maintenir l’objectif de 2°C ». Il a fustigé, en outre, que « les mesures visant à réduire les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles restent terriblement lentes », tout en ajoutant que « le temps qui reste entre maintenant et le seuil de +1,5°C degré se réduit à toute vitesse, il faut agir maintenant ».
A noter que, le charbon (Pollueur n°1) reste largement
utilisé et les émissions qui lui sont liées devraient encore progresser cette
année (+1,1 %). De même, les émissions du pétrole (32 % des émissions mondiales
contre 41 % pour le charbon) devraient augmenter en 2023 (+1,5 %) tirées
principalement par la Chine et l’Inde, contre une baisse légère ailleurs.
S’agissant du gaz, la tendance est la même (+0,5 %), tout comme pour le ciment
(+0,8 %).